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10 astuces photos pour créer des images appétissantes à tous les coups

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Rédigé par Image Numérique

Astuces et conseils pratiques pour maîtriser l’art de la photographie culinaire

La photographie culinaire est un genre facile à sous-estimer, pourtant, c’est un secteur qui offre un grand nombre de possibilités créatives et dispose de modèles tous plus colorés et savoureux les uns que les autres.

Maîtriser ces techniques vous permettra également de pouvoir prendre des photos de qualité professionnelles et, comme la cuisine et la pâtisserie sont devenus des passe-temps extrêmement populaires de nos jours, il y a une demande constante pour ce genre d’image de la part des magazines, des livres et des sites internet.

Cependant, pour ce faire vous allez tout d’abord avoir besoin de bien comprendre la théorie et les techniques nécessaires pour ensuite les mettre en pratique – car, comme c’est souvent le cas avec la photographie, quel que soit le style choisi, c’est souvent bien plus compliqué qu’il n’y paraît.

Le photographe culinaire professionnel Ewen Bell vous offre un tour d’horizon de l’équipement et des techniques nécessaires pour capturer de magnifiques images de nourriture et vous offre au passage quelques astuces clés.

1. Travaillez dans de bonnes conditions de lumière

Une erreur très répandue consiste à essayer de photographier une magnifique composition sous une mauvaise lumière. Les appareils photo voient la lumière, pas les objets, même quand lesdits sujets sont très appétissants.

La photographie culinaire commence toujours avec la lumière. La lumière parfaite est douce, abondante et directionnelle. Vous aurez besoin de beaucoup de lumière pour composer vos photos, mais vous devriez quand même éviter la lumière solaire directe, elle est trop dure et produit de trop grands contrastes. Les meilleures tables des restaurants sont situées près des fenêtres, avec la lumière intense du jour qui reste à l’extérieur et seulement une lumière filtrée par les fenêtres qui entre à l’intérieur.

Dans ce scénario, la fenêtre se transforme en une grande boîte à lumière, éclairant la table d’une lumière douce adaptée à différents angles de prise de vue. La première chose à faire est de déclencher de biais par rapport à la source lumineuse. L’angle doit permettre un contraste suffisant pour révéler les détails de la composition et faire vibrer les couleurs. Vous n’aurez pas besoin d’éclairer le côté opposé avec un réflecteur ou un flash en fill-in, car vous pourrez facilement augmenter la luminosité des parties sous exposées en post production si vous travaillez avec des fichiers RAW – c’est souvent plus rapide et plus précis d’affiner les réglages sur les fichiers RAW plutôt que d’essayer d’avoir la photo parfaite dès la prise de vue.

À mesure que vous changez d’angle, vous transformez la qualité de la lumière sur votre composition. Plus vous travaillez face à la lumière, plus vous créez de contracte et donnez un effet dramatique à votre image. Les couleurs paraissent moins riches, les noirs sont durs et certaines zones peuvent être brûlée, mais c’est acceptable si c’est le style que vous recherchez.

Alternativement, quand vous changez d’angle pour que la lumière vienne de légèrement derrière vous, la lumière est plus diffuse et le contraste s’atténue. En contrôlant l’angle de prise de vue par rapport à la fenêtre, vous avez la possibilité de contrôler le contraste ainsi que les couleurs – et ce, même si la lumière est vraiment très douce.

Peu importe à quel point la nourriture paraît appétissante sur votre assiette si la lumière n’est pas bonne – de la belle nourriture sous une mauvaise lumière équivaudra toujours à des photos ratées. Sous la bonne lumière, par contre, à peu près n’importe quoi peut devenir appétissant.

2. Éditez vos images

Le traitement de vos fichiers RAW est tout aussi important que la prise de vue en elle-même. Obtenir les couleurs les plus naturelles implique généralement d’y aller mollo sur la saturation, voire même de désaturer un petit peu l’image, si vous avez du mal à équilibrer les couleurs, il est probable que votre photo est trop saturée.

Sous une lumière très plate, vous aurez peut-être besoin d’augmenter un peu le contraste pour accentuer les contours – augmenter le contraste seulement dans la partie des tons sombres de l’histogramme vous permettra de préserver les tons dans le reste de l’image.

De plus, certains détails dans les ombres peuvent être effacés pour équilibrer la composition. Faites attention à bien utiliser les ajustements de manière sélective quand vous augmentez l’exposition ou récupérez des détails importants perdus dans les ombres.

3. Pensez au flash

Le problème quand on se contente d’utiliser la lumière naturelle pour ses photos, c’est qu’elle ne donne parfois pas un rendu si naturel que ça. Des couleurs parasites peuvent être projetées sur votre scène par les arbres dehors, les lumières intérieures peuvent ajouter des tâches de couleur à la pièce et le mouvement des nuages au fil de la journée peut causer des très grands changements en termes de contraste et de température de couleur d’une photo à l’autre.

Vous n’aurez jamais une lumière blanche, parfaite et constante à moins d’emmener la vôtre. L’utilisation d’un flash permet de donner un rendu homogène à vos photos et réduit le temps de post-production. Les flashes de bonne qualité vous permettent d’obtenir la couleur et la quantité de lumière idéale pour chaque photo. Si vous photographiez une série sur plusieurs jours, mais avez besoin d’une homogénéité entre les différentes images, alors un flash de studio sera votre meilleur allié.

En plus d’être très pratiques et fiables, une fois que vous avez réglé vos flashes, vous êtes libres de vous concentrer sur la partie créative. L’échelle est ici très importante. De la même manière que nous apprécions une lumière abondante et douce provenant d’une fenêtre de restaurant, nous allons essayer de recréer ces conditions en studio.

Une grande boîte à lumière est essentielle ici, couplée à une source de lumière suffisamment puissante. 100W de flash est plus que suffisant pour photographier une composition arrangée sur une table et toutes les déclinaisons que vous pouvez imaginer.

Les flashes sur batterie peuvent être utilisés, mais ils se déchargent vite et les temps de recyclages peuvent devenir désagréablement long, à mesure que la batterie se vide. Pour le même prix, qu’un flash décent, vous pouvez vous procurer des kits monoblocs composée d’une unité détachable et d’un receveur, vous aurez juste à brancher le tout sur le secteur et à monter l’unité de déclenchement sur votre appareil photo et vous êtes parés.

Une source de lumière fiable est essentielle, tout autant que la manière dont vous allez décider de l’utiliser. Les boîtes à lumière pour la photographie culinaire doivent être suffisamment larges et offrir une très bonne diffusion interne. Vous devrez les approcher au plus près de la scène à photographier, pour que la lumière soit la plus diffuse possible.

Si la lumière produite n’est pas assez douce, ajoutez simplement un diffuseur supplémentaire entre votre composition et la boîte à lumière.

4. Stop motion

La lumière constante d’une photo à l’autre produite par un flash de studio permet de créer facilement des clips en stop motion de l’assemblage ou de la préparation d’un plat.

Fixez votre appareil photo sur un trépied et réglez le focus et l’exposition – ils devront être identiques sur chaque photo. Faites bouger légèrement les objets entre les prises de vue pour reproduire un mouvement.

Éditez chacun de vos fichiers RAW à la perfection, puis combinez les dans votre outil d’édition vidéo et utilisez des transitions douces entre les images pour lisser le mouvement.

5. 50mm, la focale magique

Le champ de vision d’un objectif 50mm est idéal pour les natures mortes et donc également pour la nourriture. Au fur et à mesure que votre champ de vision s’élargit, comme par exemple avec un 35mm, vous commencez à observer des problèmes de perspective et plus le champ de vision est large, plus vous devez vous rapprocher du sujet à photographier, ce qui exagère encore plus les perspectives. Il est aussi plus difficile de contrôler l’arrière-plan si vous utilisez un grand angle, car vous n’avez pas forcément envie que le reste de la pièce s’invite sur votre photo.

Rétrécir le champ de vision avec un téléobjectif peut également se révéler problématique. Les longues focales, comme les 100mm, auront tendance à compresser l’image – vous perdrez l’impression de profondeur et votre composition aura l’air plate. Les longues focales créent également des problèmes logistiques, notamment quand vous travaillez dans des espaces réduits, car vous n’aurez pas forcement la place de vous reculer suffisamment pour pouvoir photographier.

Tout se passe toujours mieux, si vous choisissez un 50mm. Si vous êtes équipés d’un boîtier plein format, un des autres avantages du 50mm est qu’il existe sur le marché un bon nombre de focales fixes à des prix très abordables.

Une ouverture de f/2 est idéale, il est tentant d’utiliser un zoom trans-standard 24-70mm f/2,8 surtout si vous en possédez déjà un, mais dans ce cas, vous ne profiterez pas au mieux du potentiel d’une focale fixe f/2 – et vous aurez en plus à gérer l’encombrement d’un objectif beaucoup plus gros.

L’équivalent de termes de focale pour un appareil APS-C est le 35mm f/1,4, ou le 25mm f/1,4 pour les appareils micro 4/3. Plus le capteur de votre appareil photo est petit, plus la profondeur de champ est grande à une ouverture donnée, vous pourrez donc expérimenter sans crainte jusqu’à f/1,4 au lieu de f/2 sur les boîtiers munis de petits capteurs. La différence entre f/2 et f/2,8 se fait sentir au niveau du bokeh et elle est encore plus prononcée à f/4.

Photographier avec une faible profondeur de champ permet de diriger l’attention vers un élément de la scène et le degré de flou du reste de la composition est essentiel pour le rendu final de votre image.

La profondeur de champ augmente également quand vous vous reculez du sujet à photographier donc, plus la scène que vous photographierez au 50mm sera grande, plus vous devrez choisir une grande ouverture pour obtenir le flou que vous désirez.

Photographier à f/4 peut offrir un rendu spectaculaire quand une seule tasse de thé remplit tout votre cadre, mais ça n’a quasiment plus d’impact sur votre image quand vous vous reculez pour photographier la table entière.

6. Prenez en compte l’échelle

Nous avons tendance, l’objectif en main, à nous rapprocher exagérément de notre sujet, à recadrer la composition en éliminant les éléments gênants. C’est un procédé réducteur. Nous finissons avec des compositions trop simplistes et aucunes idées de pourquoi elles ont mal tourné.

Le truc pour composer des images de nature mortes et de nourriture riches et détaillées, c’est justement de se reculer et d’inclure au contraire plus d’éléments dans le cadre, pas d’en enlever. Ce n’est pas qu’une question d’objectif, c’est une question de perspective, c’est toujours mieux de penser « plus grand ». Nous sommes obsédés par ce qu’il y a sur l’assiette au lieu d’embrasser l’entièreté de la scène du regard pour voir les opportunités qu’elle a à offrir.

En reculant, vous pourrez photographier la table entière et pas seulement le plat. Ce qui vous laisse d’autres options de composition. Reculez-vous encore un peu et vous n’avez plus la table, mais un restaurant complet à photographier. À chaque niveau, de nouvelles options de composition s’offrent à vous.

Vous reculer permet de replacer le plat dans un contexte plus large et vous permet de donner un nouveau sens à l’image. Quand vous travaillez en studio, c’est une erreur classique que de trop vous rapprocher de votre sujet. Vous limiter à un coin de banc ou à un petit morceau de contre-plaqué que vous avez peint pour qu’il ait l’air de vrai bois vieilli par les intempéries, limite aussi votre créativité.

Pour de meilleurs résultats, vous devez penser plus grand que la taille d’une assiette. Augmenter l’échelle de votre zone de travail vous permet également d’inclure plusieurs plats dans votre composition. Une seule assiette offre beaucoup moins d’options que deux ou trois.

Avec plusieurs assiettes identiques sur une table ou un banc de studio, vous pouvez créer des compositions sur plusieurs niveaux. Au fur et à mesure que vous vous déplacerez autour de votre composition, vous trouverez des photos à faire dans la photo et ces multiples plats, vous donneront de multiples moments d’inspiration.

7. Ajoutez un peu d’action

Les natures mortes n’ont pas besoin d’être immobiles quand elles touchent à la nourriture. Mettez du mouvement dans la scène, faites-la vivre. Mettre du mouvement dans vos photos, ajoute de l’impact à une bonne compositions – par exemple du liquide en train d’être versé, de la vapeur s’échappant d’un plat chaud ou simplement du sel en train de tomber sur une préparation.

De plus, la préparation des aliments ou les personnes qui les préparent sont également de très bons éléments à inclure dans une série de photos. Le désordre est magique, la vision du chaos dans la cuisine ou des ingrédients sur un plan de travail, ajoutent de l’intérêt à l’image.

8. Mettez en scène votre composition

Créer une composition intéressante demande une gamme étendue d’approches différentes, avec d’un côté le stylisme culinaire et de l’autre, le photojournalisme. Vous pouvez soit, créer la scène idéale en partant de zéro et en utilisant des accessoires et des techniques d’arrangement, soit partir à la recherche du moment où cette scène existera dans le monde réel. Les meilleurs résultats se situent souvent à l’intersection de ces deux approches.

Le stylisme est un travail à part entière – lors d’un séance photo commerciale, le styliste peut même gagner plus que le photographe. Les stylistes fournissent leurs accessoires et leurs idées, et généralement, tout le concept de la séance est sous leur responsabilité.

Le photographe devra suivre ses directives, manipuler les sources de lumières à son avantage et s’assurer que la composition finale est techniquement réalisable.

En tant que photographe, c’est un plaisir de travailler avec un bon styliste, car il s’occupe d’une grande partie de la charge de travail créative. Avec un styliste occupé à préparer la scène à photographier, vous pouvez vous concentrer sur la recherche de la composition idéale – ça peut être difficile pour une seule personne d’assumer à la fois, le rôle de photographe et celui de styliste car votre cerveau est sans arrêt en train de faire l’aller-retour entre les deux tâches et il est possible que ne réussissiez pas à les accomplir aussi bien que vous l’auriez souhaité.

Quand vous photographiez en dehors de votre studio, il est important de réfléchir à ce que vous voulez inclure du restaurant ou de la cuisine dans vos images et à quel point vous voulez qu’elles reflètent le caractère de l’établissement. Le photojournalisme vous dit qu’il faut révéler la vraie nature de votre sujet alors que le stylisme culinaire vous permet de le recréer totalement à travers l’art. En pratique, vous devrez faire un peu des deux.

J’aime photographier « dans les coulisses » quand je visite un restaurant ou un autre endroit du genre. Je demande à l’équipe de dresser les tables comme s’ils attendaient des invités et de présenter les plats avec le vin déjà servi dans les verres – ça me permet de voir comment ils présentent leur travail. Quand j’ai une table dressée en face de moi, je peux commencer à chercher certains éléments clés dans ce cadre.

Je me mets en quête du « héro » de la composition et construit mon image à partir de lui en incluant peu à peu d’autres éléments. Puis j’arrange la disposition des choses sur la table si nécessaire – mais juste un peu. Je fais quelques ajustements, j’enlève les distractions et j’ajoute des couches à l’arrière-plan. Je fais ça quand je photographie chez le client, mais aussi au studio, quand je travaille avec un styliste.

Concilier ces deux approches permet de diversifier les images que vous êtes capables de produire et ouvrent les portes à de nouvelles possibilités de composition qui sont le plus souvent inattendues et gratifiantes.

9. N’oubliez pas d’utiliser des accessoires

Une des clés du stylisme culinaire est l’utilisation d’accessoires appropriés pour mettre en valeur votre composition. Si vous prévoyez de faire beaucoup de photos en studio, commencez à réunir différents accessoires qui égaieront vos compositions.

Les ingrédients de la recette présentée peuvent être utilisés en tant qu’accessoire, tout autant que les ustensiles de cuisine ou la vaisselle. Les gens peuvent également devenir vos accessoires. Pensez par exemple aux mains, parfois présentes sur les photos, ou au personnel d’un établissement présentant un plat – photographier plus large permet d’inclure de genre « d’accessoires » dans la composition.

Le bon accessoire sert à insérer l’image dans un contexte, comme une tasse de thé disposée à côté d’une tranche de cake. Ils peuvent aussi être utilisés pour introduire une touche de couleur supplémentaire dans l’image et mettre en valeur le sujet.

10. Prenez le contrôle

Ce qui rends la photographie culinaire si différente des autres genres, c’est le degré de contrôle que vous avez sur votre sujet. Vous pouvez faire absolument tout ce que vous voulez dans votre image – vous pouvez même en manger un morceau ! Il est beaucoup plus facile de contrôler la lumière qui éclaire une scène disposée sur une table que de de photographier des modèles en studio ou d’attendre le lever de soleil pour immortaliser un paysage.

La nourriture n’a pas besoin de prendre la pose ou de jouer un rôle, elle reste là où vous l’avez posée et accepte d’être au centre de l’attention sans bouger. Même si là encore, il y a des limites – soyez vigilant par exemple avec les glaces qui peuvent fondre en l’espace de quelques minutes si vous n’êtes pas prêts à les photographier.

L’échelle et la nature inanimée de votre sujet laisse d’excellentes opportunités de composition. C’est un excellent genre pour explorer l’utilisation des couleurs, de la perspective et de la répétition.

Ne vous sentez pas obligés d’inclure toutes les couleurs de l’arc en ciel dans chacune de vos images – au début, essayez plutôt de travailler avec une palette de couleur limitée et trouvez le moyen d’arranger votre composition pour que les couleurs se répondent. Utilisez plusieurs contenants dans vos compositions, n’hésitez pas à voir grand pour ne pas limiter votre créativité.

N’hésitez pas non plus à varier les perspectives durant votre séance – essayez la vue par au-dessus, mais ne vous y limitez pas et cherchez d’autres angles qui permettrons de mettre en valeur d’une autre manière les différents éléments de la composition.

La photographie d’aliments se prête bien à la photographie connectée (tethered) et c’est une bonne idée que de travailler avec votre appareil relié à un ordinateur portable quand vous êtes en studio ou chez le client. C’est un grand avantage comparé à la visualisation sur l’écran intégré à l’appareil photo, car vous pouvez avoir une bien meilleure idée du rendu et des subtiles variations entre les photos, ainsi qu’avoir une confirmation plus précise de l’exacte zone de netteté de votre profondeur de champ réduite.

De plus, un écran d’ordinateur portable suffisamment large, vous permet de mieux visualiser votre composition et vous pouvez aussi ajouter un traitement automatique à chaque photo à mesure qu’elles s’enregistrent sur votre ordinateur. La première règle, cependant et de toujours commencer par la lumière – peu importe à quel point la nourriture en face de vous est appétissante, si vous n’avez pas la bonne lumière, vous n’en tirerez rien. Choisissez une lumière douce, abondante et directionnelle.

À mesure que vous changez votre perspective, vous pouvez aussi changer l’angle de votre source lumineuse – de la même façon qu’ajouter un peu de sel et de poivre change le goût d’un plat, changer l’angle de la lumière permet de révéler différents aspects de votre photo.

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